Les découvertes fondamentales de la morphobiologie marquent une étape décisive dans l’évolution de la Morphopsychologie. Cette évolution est l’aboutissement de plusieurs dizaines d’années d’études, d’enseignement et d’exercice de la Morphopsychologie. Elle s’appuie désormais sur les apports objectifs de la biologie.
La morphobiologie met en évidence, chez le vivant (de la bactérie au mammouth), chez tous les êtres vivants (règne végétal et règne animal), un code universel. Ce code est à la source de la vie et découle d'une réalité d'ordre biologique et ostéologique.
Selon ce code, objectivement fondé, tous les organismes se retrouvent soit Larges, soit Longilignes. Si le masculin et le féminin correspondent à des façons d'être particulières, il en est de même pour les organismes Larges et Longilignes.
Ce code est universel, car il s'applique sans distinction, quelles que soient nos origines génétiques. La voie est ainsi ouverte à l'étude de la signification des formes de tous les organismes vivants.
La Morphopsychologie est, dans ces conditions, une méthode particulièrement efficace. Elle permet, en quelques heures, de saisir les « ressorts » de la personnalité et de parvenir ainsi à une authentique connaissance de soi. De plus, la Morphopsychologie constitue un remarquable outil de conseil. Les champs d'application sont variés : le développement personnel, le coaching, l'orientation, voire la ré-orientation professionnelle, l'orientation scolaire, le conseil préalable à une intervention de chirurgie esthétique.
Enfin, la Morphopsychologie est une technique novatrice permettant un regard original sur les grands personnages et leur légende dans l'histoire. Elle permet, par exemple, une résolution de l'énigme du sourire de Mona Lisa, et un regard riche d’enseignement sur les personnalités historiques (telles que Sarah Bernard, Hergé, Romy Schneider, Jacques Brel, Wagner, Miles Davis, et tant d’autres).
La règle d'or du portrait morphologique : le primat du global sur le détail
Cette règle d’or signifie que le « tout » est différent de la somme de ses parties. En conséquence, c’est le tout qui donne sens à ses composants, et non l’inverse. Cette règle prime toutes les autres. La pensée cartésienne, analytique, préfère, lorsqu’il s’agit de trouver la nature constitutive d’un ensemble, dénombrer, puis étudier isolément ses différentes parties et ensuite donner sens à l’ensemble par les qualités additionnées des parties. Or, procéder ainsi est inapproprié. Quelques exemples vont nous servir d’illustration :
La couleur verte est la synthèse du bleu et du jaune. Mais, rupture propre à toute synthèse, nous ne voyons dans le vert, ni le jaune, ni le bleu.
L’air que nous respirons est, pour l’essentiel, formé d’azote et d’oxygène. Or l’azote, comme l’indique son nom (a – zon, « sans vie ») est, à l’état isolé, un poison mortel. Ce qui est respirable, c’est la synthèse des deux éléments.
Plus remarquable encore :
- Le chlore (Cl) est un élément toxique et mortel pour tout être vivant.
- Le sodium (Na) est un élément qui, à l’état liquide, explose au contact de l’air.
Or, la synthèse de ces deux corps donne le chlorure de sodium (NaCl), soit le sel de cuisine.
La nature et les qualités d’un sous-ensemble ne doivent jamais être attribuées à l’ensemble dont il fait partie. Ne pas respecter cette règle est une erreur méthodologique.
Diderot devenu, à force de travail, un éminent critique d’art, dit : « la beauté n’a d’autres propriétés distinctives que de provoquer l’acte suprême de l’entendement c’est-à-dire la synthèse ». Et comme l’affirme Bernard d’Espagnat : « La réalité n’est pas séparable en éléments distincts ». Il est exclu d’attribuer au « tout » d’une personnalité, ce qui peut être vrai d’une partie isolée de son visage.
En conséquence, aucun portrait morphologique ne peut être dressé à partir de l’analyse séparée de chaque partie d’un visage, comme la signification isolée de la forme d’un nez ou du volume d’une mâchoire ou d’un front. Il est, certes, établi que chaque sous-ensemble morphologique a bien, à l’état isolé, une signification intrinsèque. Mais, une fois de plus, attribuer une signification d’un (ou plusieurs) sous-ensemble à l'ensemble dont il relève, c’est oublier : le primat du global sur le détail.
Pour illustrer, par un nouvel exemple, cette règle d’or du portrait morphologique, prenons le cas du jeu d’échecs. Chaque pièce, fut-elle un simple pion, possède la possibilité de réaliser un mat (c’est-à-dire : gagner la partie). Cependant aucune pièce, en dehors de son propre mode de déplacement, ne possède la propriété intrinsèque de réaliser cet « échec et mat ». Ce potentiel lui est donné par sa seule position relationnelle sur l'échiquier. De même dans un visage, chaque trait n’a de valeur que replacé dans le contexte morphologique global. Le global prime toujours sur le détail.
Nous sommes « Large » ou « Longiligne », comme nous sommes « Homme » ou « Femme »
La différentiation Large-Longiligne est un des reflets de la dualité inhérente à notre monde. Cette bipartition morphologique précède, à l’échelle du temps, la bipartition sexuée en mâle et femelle. Il y a trois milliards d’années, avant l’apparition de la sexualité, les organismes vivants se partageaient déjà entre Larges et Longilignes. Cette manifestation duelle s’enracine plus précisément dans une donnée objective, mise expérimentalement en évidence par Pasteur : la dissymétrie moléculaire inhérente à la matière vivante. La bipartition Large-Longiligne apparaît au moment où de longues chaînes de protéines se sont enroulées pour créer un « dehors » et un « dedans », esquisse des premiers êtres vivants : bactéries, puis cellules primitives. Ce moment se situe entre la formation de la terre (cinq milliards d’années environ) et l’apparition de la sexualité (trois milliards d’années environ). Les êtres vivants les plus anciens et les plus élémentaires, les bactéries et les unicellulaires, sont déjà, soit des Larges, soit des Longilignes.
En conséquence, si la bipartition de l’Humanité entre Homme et Femme est une évidence, il faut lui en ajouter une autre, aussi fondamentale : l’Humanité se partage également entre Larges et Longilignes.